On peut proposer l’idée que chanter en esperanto n’est pas neutre… et que par conséquent le choix du répertoire puisse se faire en fonction de certains critères :
Ni povas sugesti, ke kantado en Esperanto ne estas neŭtrala … kaj do la elekto de la repertuaro povus esti farita laŭ iuj kriterioj :
- L’esperanto a un but et des valeurs : la paix, l’amitié entre les peuples, les échanges interculturels… il est donc plus cohérent de bannir autant qu’on peut les hymnes bellicistes, les chants guerriers ou les textes xénophobes.
- Esperanto havas altajn kaj valorplenajn celojn : paco, amikeco inter popoloj, interkulturaj interŝanĝoj… estas sekve pli kohere malpermesi, tiom multe da ebloj : varmaj himnoj, militaj kantoj aŭ ksenofobiaj tekstoj.
- L’esperanto a pour but (entre autres !) de faire connaître la culture de ses locuteurs aux autres peuples ; il est donc logique de puiser plutôt dans le répertoire de son pays ou de sa langue plutôt que de se lancer dans la traduction depuis une langue (et une culture) qu’on ne maîtrise qu’imparfaitement. Autant laisser cette tâche aux espérantistes des pays concernés (on peut, par contre, souhaiter propager très légitimement le meilleur de leurs créations !)
- Esperanto celas (inter-aliaj) publikigi la kulturon de ĉiuj parolantoj al aliaj popoloj, tial logike preferi traduki la repertuaron de sia propra lando aŭ lingvo, pli ol ektraduki el unu lingvo ( kaj kulturo), kiun oni lernas malperfekte. Plibone lasi ĉi-tiun taskon al la esperantistoj de la koncernaj landoj (kies la plej bonaj el liaj kreaĵoj kaj kantoj oni povas, aliflanke, disvastigi laŭleĝe !)
- Chanter en esperanto a vocation à atteindre un public, pas forcément esperantophone, dont on peut souhaiter aiguiser la curiosité envers cette langue et les accès qu’elle ouvre à un grand nombre de cultures. Des chants dynamiques, entraînants et joyeux seront certainement mieux perçus que des mélopées tristes et endormantes, si belles soient-elles !
- Kanti esperante signifas esperi aŭskultantaron, ne nepre esperantoparolantan, kies scivolemo al ĉi-tiu lingvo kaj facila aliro puŝas al multaj aliaj kulturoj. Dinamikaj, entuziasmigaj kaj gajaj kantoj certe estos pli bone akceptitaj ol malĝojaj kaj dormigaj melodioj, eĉ se ili estus belaj !
Le langage musical [la musika lingvo]
- La musique est une langue internationale aussi ! Comme toute langue elle a son orthographe, sa grammaire, sa syntaxe, ses genres, ses formes, …et elle peut s’apprendre ! On peut donc, dans ce but, faire faire aux élèves : des dictées, des lectures, des récitations, des rédactions, des analyses de textes, en étudier et comprendre l’histoire, les variations géographiques, etc.
- On appelle improprement « solfège » ce qui n’est que la partie « lecture » dans la liste qui précède. La grammaire et le vocabulaire de la musique s’apprennent en réalité dans des ouvrages qui s’appellent Théorie de la musique, dont voici un premier exemple pour le niveau élémentaire (il serait à connaître par coeur !) et un deuxième exemple plus complet.
- Au plan pratique, l’essentiel de l’apprentissage devra porter sur les intervalles (mélodiques et harmoniques) et sur le rythme, sous forme de lectures, dictées etc. Pour les instruments d’accompagnement, c’est le chiffrage (moderne) des accords qui représentera le point essentiel.
- Et une part importante de l’apprentissage consistera à étudier et découvrir les formes et les genres de musique qu’on désire pratiquer, et en particulier leur histoire véritable. Consulter assidûment les bibliothèques et médiathèques de prêt est une solution économique, mais s’abonner à un service de diffusion de musique en ligne permet désormais, pour une somme modique, de disposer de catalogues de plusieurs dizaines de milliers d’albums dématérialisés, sans vous encombrer en aucune manière. Pour réussir à trier ce qui est authentique et de valeur par rapport au tout-venant commercial, il est possible que l’aide d’un professeur ou de spécialistes (éventuellement via des forums dédiés) vous fasse gagner beaucoup de temps.